Chers visiteurs,
Je vous donne le bonjour, et vous souhaite la bienvenue dans cette belle ville de Saint-Saulve.
Comme j’ai aimé m’y promener, dans mes jeunes années!
Comme moi, au fil de votre promenade, vous allez apprendre à encore plus apprécier cette cité si singulière et chargée d’histoire.
Vous vous demandez peut-être qui je suis, mais gardons un peu de mystère…
Et d’ailleurs, le grand joueur que je suis vous suggère de vous joindre à moi : jouons ensemble mes amis !
Je vous propose de découvrir 9 lieux emblématiques de notre bonne ville.
À chaque nouvelle étape, une nouvelle énigme. A chaque énigme résolue, une partie de mon portrait dévoilée.
Si vous arrivez au bout de l’aventure, je vous en dirai plus sur ma vie.
Mais avant cela, il va falloir le mériter…
Bonne balade chers amis.
(Si besoin, une carte vous indique le parcours en bas de cette page)
Bravo pour votre perspicacité. Cliquez ici pour la conclusion
La mairie est le haut-lieu de la vie citoyenne.
On y trouve souvent des symboles glissés, ici ou là.
Saurez-vous ouvrir l’œil et répondre à cette question :
Lequel de ces symboles n’est pas aux abords de la mairie ?
Le 25 octobre 1954, la commune fait l'acquisition de la propriété du Clos Fleuri, en vue d'y installer les services de la mairie. La cérémonie d'installation du conseil municipal s'y déroule le 26 mai 1956, en présence du sous-préfet de Valenciennes. Cinq jours après, les locaux sont ouverts au public. L'ancienne mairie, située place Maillard, deviendra une école ménagère et le siège de plusieurs associations locales.
Les contrebandiers de petite et grande envergure ont souvent tremblé en passant devant le petit poste de douane qui était autrefois ici installé.
Imaginez le tramway bondé de voyageurs revenant de Belgique.
Pour éviter les trafics, il fallait ouvrir l’œil, et le bon.
Laquelle de ces images ne peut pas être vue si on s’installe devant le poste des douaniers ?
Situé à l'angle des rues Jean Jaurès et Paul Vaillant-Couturier, le poste de douane était établi à l'époque où la ville était encore traversée par le tramway. D'abord à vapeur, dès sa mise en service en 1882, le tramway a été électrifié en 1914. Il menait jusqu'à la Belgique, où les usagers allaient se ravitailler en tabac. D'où les contrôles fréquents. La ligne de tramway traversait Onnaing, Quarouble et Quiévrechain, le long de la route nationale.
Louis Serbat était un homme de culture, aux connaissances incroyables.
Des trouvailles de collectionneur, une belle demeure, de nombreux dossiers documentés sur l’histoire locale : l’héritage de M. Serbat est phénoménal.
Voici une énigme qui aurait peut-être plu à cet homme de lettres.
Au début du livret, elle inaugure le lit de la rivière et termine le canal. Plusieurs fois dans les illusions, elle n’est pas dans un désespoir.
Qui est-elle ?
La fondation Serbat : il s'agit d'un ehpad prenant en charge les personnes âgées dépendantes ou en perte d'autonomie, situé rue Charles Giraud. Cet Ehpad porte le nom de Louis Serbat, un érudit, collectionneur, passionné d'archéologie, né à Saint-Saulve en 1875. Docteur ès-Lettres, il se spécialise dans l'histoire et l'archéologie locales - devenant membre du cercle archéologique de Valenciennes - et sort premier de la prestigieuse Ecole des Chartes, à Paris. Petit-fils de l'inventeur du mastic Serbat, Louis se plonge dans les archives du Hainaut et devient rapidement un collectionneur. Livres, manuscrits, tableaux, statues... Tout y passe ! A tel point que ses trouvailles sont exposées dans un musée dont il dessine lui-même les plans. Louis Serbat publie de nombreux ouvrages sur le patrimoine du Valenciennois. Incorporé en 1914, son érudition lui vaut de devenir interprète de l'armée anglaise et d'obtenir la Military Cross et la Légion d'honneur. Héritier d'une maison dans le Calvados, Louis Serbat devient maire de la commune de Brucour, avant de passer sa retraite dans les Pyrénées. Après sa mort en 1953, sa veuve fera don de 69 dossiers sur l'histoire locale à la bibliothèque de Valenciennes. Madame Serbat fera également don de la propriété saint-saulvienne aux hospices de Valenciennes. Cette magnifique demeure deviendra la fondation Serbat. Les années passants, la demeure vieillissante, elle ne permet plus d'accueillir les seniors. Un bâtiment plus moderne et portant le même nom est érigé juste à côté. Aujourd'hui, la demeure des époux Serbat est à nouveau en partie exploitée par une crèche, cette fois.
L’histoire des Ursulines est longue et faite de mille rebondissements.
Et on comprend qu’une histoire engagée en 1535 soit ainsi chargée.
Mais au fil des ans, la réalité peut parfois être distendue, et quelques différences sont à noter…
D’ailleurs, combien comptez-vous de différences entre l’image et la réalité ?
Sainte Angèle de Brescia choisit sainte Ursule comme patronne de la compagnie qu'elle fonde en 1535. L'Ordre des Ursulines est reconnu en 1612. Appelées par les demoiselles d'Oultreman pour ouvrir une maison pour éduquer les jeunes filles, sept Ursulines s'installent à Valenciennes en 1654, rue Cardon, dans l'hôtel de Lalaing. Le temps coule paisiblement jusqu'à la Révolution, en 1790, qui sonne le glas des ordres religieux. Les Ursulines sont contraintes de partir, après que leur couvent ait été vendu par la commune de Valenciennes, en 1792. Parmi les 29 religieuses, les valides se réfugient à Mons. Les autres se retirent dans leurs familles. La Terreur fait rage. L'échafaud est installé sur la place d'Armes. Les prévenus, émigrés ou religieux, sont rassemblés à la Conciergerie. Les Ursulines, revenues en France, sont conscientes du sort qui va leur être réservé. Onze d'entre elles, accusées d'émigration, sont exécutées. Leurs dépouilles sont jetées dans la fosse commune. En 1818, les Ursulines sont rétablies. Durant plusieurs années, elles vont beaucoup déménager. Devant l'effectif croissant d'élèves - plus de 300 ! - les religieuses sont contraintes de déménager une nouvelle fois. Elles s'installent à Saint-Saulve en 1845, sur une vaste parcelle sur laquelle est érigé leur bâtiment, complété d'une chapelle en 1865. En 1901, l'école Saint-Joseph - qui existe encore aujourd'hui - est ouverte dans l'enceinte du couvent. Pendant la Première Guerre Mondiale, le couvent est transformé en hôpital par les Allemands, puis par les Anglais. Les années passent et avec elles, son lot de changements. Dans les années 60, le lieu - qui a pris le nom d' "Institution Notre-Dame" - accueille 250 élèves en premier cycle, 400 en primaire et 120 pensionnaires. L'année 1973 est marquée par le grand incendie qui ravage une partie des bâtiments. 80 pompiers sont mobilisés pour venir à bout des flammes, après 8h d'intervention. L'incendie s'est déclaré à 13h20 dans un dortoir. Heureusement, les 390 élèves purent être évacués dans le calme. Trois mois plus tard, la première pierre de la nouvelle chapelle des Soeurs est posée et les fondations de la maison Merici (résidence médicalisée pour les personnes âgées) sont creusées. Une page s'est bel et bien tournée. En 1974, l'ancienne institution devient le collège Notre-Dame.
Les amateurs de calme ne se trompent pas en venant flâner dans le parc Fortier et son beau plan aquatique.
On sait que l’eau est source de vie, et a le pouvoir d’apaiser les esprits anxieux.
Est-ce pour cela qu’on la retrouve dans de nombreuses expressions populaires ?
En 1987, la Municipalité souhaite redresser le méandre du Vieil Escaut, insalubre, derrière la propriété Corona. Finalement, une autre idée fait sens : creuser un étang à cet endroit, dans l'ancien potager du château de la Rougeville, acheté en 1978 par la ville. La famille Fortier - propriétaire du château en contrebas duquel est situé le parc Fortier - légua une partie du parc du château. La société Corona, elle aussi, fit don de 2 hectares de sa propriété afin de créer le parc. Son aménagement débuta en 1988, avec la construction de la salle de pétanque, qui accueillie même les Championnats de France en 1993. L'étang de pêche, très prisé des pêcheurs de la ville, qui s'y retrouvent au calme, en pleine quiétude, ouvrit en avril 1990. La totalité des 12 000 mètres carrés d'espaces verts fut achevée en 1992.
Le château dit de style « classique » cache son lot de mystères.
Passages secrets, portes dérobées, trompe-l’œil.
Le château Fortier ne se laisse pas découvrir aussi facilement, et l’énigme ci-dessous en est une preuve de plus.
À l'aide de ce qui suit, retrouvez le mot mystère caché dans ce texte.
1 ; 7 ; 1.
10 ; 6 ; 5
6 ; 3 ; 1
7 ; 1 ; 6
4 ; 6 ; 5
8 ; 5 ; 5
7 ; 4 ; 2
6 ; 1 ; 1
2 ; 2 ; 3
14 ; 4 ; 4
3 ; 3 ; 3
9 ; 3 ; 6
Construit à la fin du 18eme siècle, en style "classique", le château Fortier servit de modèle à de nombreuses maisons bourgeoises jusqu'au milieu du siècle suivant. En 1993, le château Fortier est restauré et devient le centre de formation Valarep, dédié à l'apprentissage de l'hôtellerie et de la restauration. Les salles du château sont aménagées en salles de cours et de réunion. Un restaurant pédagogique, réputé pour la qualité de son service et de ses repas, permet aux élèves de passer de la théorie à la pratique, en servant de véritables clients venus de l'extérieur. Aujourd'hui, le centre Valarep s'apprête à déménager à Valenciennes, dans l'enceinte d'un lycée professionnel. Reste à savoir ce que va devenir le château Fortier. On rêve qu'un cuisinier renommé y installe sa cuisine, pour faire de cette magnifique demeure un restaurant gastronomique.
Le curé de l'église vous met dans la confidence sur son seul péché, l'avarice…
J’ai acheté une caisse de bougies 70 francs ; puis, je l’ai vendue sur le marché 80 francs ; malin, et pensant pouvoir gagner plus d'argent, je l’ai rachetée 90 francs pour la revendre finalement 100 francs !
Combien de francs ai-je gagné ?
La population de Saint-Saulve augmente avec l'essor industriel de la région, dans les années 1860. L'ancienne église Saint-Martin, dont l'origine remonte au 8eme siècle, devient alors trop petite malgré plusieurs phases de restaurations et d'agrandissements au fil des siècles. Un nouvel agrandissement est envisagé par la Municipalité, mais Edouard Hamoir, personnage très influent et maire de Valenciennes, propose d'en construire une nouvelle, à ses frais. Le Conseil Municipal accepte la proposition en 1862. Après expropriation, les travaux débutent un an plus tard et vont durer deux ans. L'Eglise est consacrée en 1865. Dans le même temps, le presbytère est construit, mais le maire anticlérical Louis Maillard décide de récupérer ce bâtiment pour en faire un bureau de Poste. Il fait fi de la protestation générale. Le presbytère actuel est donc construit en 1926, avec les fonds du diocèse et de la paroisse.
Dans cette maison, un artiste a fait naître de merveilleuses créations.
Auguste Moreau-Deschanvres est un peintre au style reconnu, y compris par les plus illustres de ses contemporains.
Mais reconnaîtrez-vous sa patte ?
Lequel de ces tableaux n’a pas été peint par Auguste Moreau-Deschanvres. ?
Auguste Moreau-Deschanvres est né à Saint-Saulve en 1838. Ses parents tiennent un estaminet situé à l'actuelle salle des fêtes. C’est là que le jeune Auguste rencontre le peintre Auguste Meurice. Il le revoit plus tard avec d'autres artistes, au salon chinois à Valenciennes, lieu qui rassemble les artistes prometteurs du secteur. Auguste Moreau suit des cours de dessin et de peinture et peint des décors pour l'estaminet de ses parents. Il peint aussi les membres de sa famille et des paysages locaux, comme l'église, la place, la mairie de Saint-Saulve. Contrairement à d'autres peintres de son époque, Auguste a de la chance : il réussit à vivre de son art en honorant plusieurs commandes, notamment pour les diocèses, puis des portraits pour les familles. Pour se différencier du peintre Auguste Ernest Moreau, il ajoute le nom de son épouse à sa signature : Moreau-Deschanvres. Sa carrière décolle en 1872, date à laquelle il obtient une médaille d'argent pour quatre portraits envoyés pour l'exposition de la société d'agriculture sciences et arts de Valenciennes. Témoin de son temps, AMD a laissé de nombreux portraits de ses contemporains : Carpeaux, Harpignies, Desrousseaux, Mousseron. Il meurt à Saint-Saulve en 1913 et repose dans le cimetière communal. La plaque commémorative que vous voyez sur la façade de sa maison, rue Hamoir, a été posée en 1986. Une rue voisine porte son nom.
La famille Hamoir est l’une des plus fameuses que Saint-Saulve ait connu.
La biographie ci-bas vous fera mieux connaître les bienfaits d’une famille, qui ne fut pas épargnée par les vicissitudes de la vie.
Le nom Hamoir possède un anagramme.
Mélangez les lettres et trouvez quel mot se cache derrière le nom de ceux qui ont mieux que quiconque tissé le fil du tissu social de Saint-Saulve.
Quel est le mot mystère ?
La famille Hamoir a joué un rôle considérable dans la commune au 19eme siècle. Edouard Hamoir est né en 1810 à Valenciennes, dans une famille d'industriels. Il devient président de la société des Hauts-Fourneaux de Maubeuge en 1856 et actionnaire de plusieurs banques, dont la Banque de France, à Valenciennes. Avec son épouse, il se fait construire une belle demeure rue de Mons, à Valenciennes. La première à bénéficier du chauffage central. Edouard Hamoir devient maire de Valenciennes, de 1846 à 1848 et siège ensuite au conseil municipal jusqu'en 1865. Les Hamoir décide de se construire une maison d'été non loin de Valenciennes. Ils jettent leur dévolu sur Saint-Saulve et le domaine de la Rougeville. Le fortuné aménage le parc de 8 hectares de sa demeure en véritable ferme, dotée d'outils modernes, telle que la première machine agricole à vapeur de l'arrondissement. Toujours un temps d'avance. En 1860 et 1861, la chance tourne... Les Hamoir sont frappés par la mort de leurs deux fils. Sans héritiers désormais, ils décident de consacrer une partie de leur fortune aux oeuvres de charité : d'abord l'ouverture de l'asile Saint-Abel ; la construction d'une nouvelle église ; la création d'une bibliothèque... Edouard Hamoir deviendra même le maire de Saint-Saulve en 1871, deux ans avant sa mort, à l'âge de 63 ans. Sa veuve continuera à faire des lègues, placés en rente de l'Etat. Elle lègue les bustes de ses enfants sculptés par Carpeaux à l'église de Saint-Saulve et donne 100 000 francs pour l'installation d'un orgue dans la nouvelle église Notre-Dame du Saint-Cordon, à Valenciennes.